8. La Fournilière augmentée

TEXTE MANIFESTE

Le parc potager de la Fournilière se compose de jardins potagers privés, privilégiant un entre-soi. Cet espace bien que nourricier et riche de sa biodiversité et de son histoire, reste partiellement accessible au grand public avec une proportion d’espaces communs limitée. Ainsi, comment ouvrir la Fournilière pour qu’elle devienne un espace ouvert à tous, tout en préservant son intégrité ?
La projection d’un modèle de trame verte se développant au sein du quartier dans un face à face entre la Fournilière et les abords du boulevard Léon Jouhaux (le parc des Sables d’Olonne au Sud et l’espace vert de la Convention au Nord) permettrait de fabriquer un deuxième espace de vie vers un en commun. La présence du tramway traversant le boulevard et sa relation à la ville fait de cette expansion de la Fournilière une vitrine et une scène du quartier. Cet espace accessible à tous permettrait de conserver le parc potager historique à l’arrière-plan.
Le tramway, objet central, pose la question des accès et de la relation entre les deux espaces. Comment rendre le boulevard Léon Jouhaux hospitalier ?
L’enrichissement des intéréts du cœur associatif du quartier et du parc potager de la Fournilière passerait donc par le développement de ce deuxième lieu.
Le parc des Sables d’Olonne aurait pour objectif de devenir l’espace (res)source, ou point dur du site. Dans un objectif de circuit court et de micro-économie, il accueillerait une pépinière au Sud des immeubles, bénéficiant aussi bien au parc de la Fournilière qu’aux nombreux jardins privés du quartier. Au Nord, il pourrait accueillir un programme d’agriculture urbaine comprenant un jardin d’apprentissage destiné aussi bien à l’école Saint Clair qu’au tissu social et habitant.
L’espace vert de la Convention pourrait, de son côté, devenir une scène mouvante et vivante et pourrait accueillir un cinéma en plein air en lien avec la présence du cinéma le Concorde. Cette scène s’adapterait aux besoins et aux rythmes des habitants en accueillant de manière ponctuelle des évènements comme des food trucks, des petits concerts, un bar ou une cantine saisonnière ultra locale, des artisans pour Noël, par exemple. L’accueil d’un marché hebdomadaire favoriserait le modele du circuit court, depuisles pépinières, en passant par les jardins potagers collectifs.
A l’échelle du transect, cette programmation pourrait amorcer un modèle reproductible de circuit court, du potager à l’assiette, dans les pares au pied des immeubles. L’introduction de ces identités locales favoriserait le développement de l’agriculture et du vivant en ville.