
Faire des rues privées des opportunités collectives
LE DRIANT Zoé – KOVBASA Olha – PELLETIER Marin


TEXTE MANIFESTE
À première vue, il n’y a dans ces avenues pas grand-chose qui se
passe. Les portiques marquent les murailles d’un îlot de tranquillité,
presque trop tranquille, où le temps collectif s’est arrêté. En arpentant
ses impasses, en se perdant dans son dédale, on rencontre peu à peu
quelques réunions de groupes. Ici, des enfants ont pris la rue à coups de
trotinettes, là-bas ils ont mis leurs paniers de baskets, puis du côté des
filles du Marronnier, les adhérents de la boule nantaise s’exercent.
Et si de ce quartier privatisé pouvait naître le collectif, et si cet individualisme ouvrait la porte sur des formes de partages? Cet ancien îlot maraîcher est maintenant au centre d’une métropole en pleine densification. Bientôt les grandes propriétés tomberont et offriront de grandes possibilités.
Créons des communs urbains, de rencontres, de mobilité, du quotidien, de la fête.
Créons des communs de voisins, des espaces partagés qui agrandissent nos propriétés, des espaces partagés qui agrandissent les possibles.
Créons des communs vides, des espaces de respiration, d’air, d’inspiration, de retour à la terre.

HOSPITALITÉ ET BIEN COMMUN
MOBILITÉ ET PASSAGES
PAYSAGES VIVANTS ET GRANDES ENTITÉS
FICHES PORTRAITS

LES RUES PRIVEES
Les portiques marquent la bordure entre la voirie de toutes et tous et celle des riverains. Ils semblent marquer un sentiment de sécurité pour les habitant·es et de renfermement sur eux-mêmes au vu du reste de la ville.

LES BAGNOLES SUR LES TROTTOIRS
Devant chaque maison, il y a une ou deux voitures,
un garage personnel et des blocs de garages privés. À deux
rues d’ici, sur le rond-point de Rennes, il y a des bouchons qui durent des heures.

LE GANG DES TROTINNETTES
Ici la rue privée n’est pas un repoussoir, au bout de
cette impasse elle est le lieu d’une réunion en bande.
L’espace du jeu ensemble est réduit à celui de la rue devenue commune.

LES JOUEURS DE BOULES
Les filles du marronier est un ancien restaurant
ouvrier du quartier et éternel adhérent aux pistes de bouling nantaises. Repris plus récemment par une équipe féminine qui s’est tournée vers une cuisine à base de produits locaux, de saison et bio. Entre un mélange de joueurs
de bouling, d’habitués de longues dates et de familles
s’installant dans le quartier.

LE GANG DES BASKETEURS
Ils ont posé deux paniers dans l’impasse, mais
savent ils qu’il y’en a un dans l’autre impasse? Surement
pas il faudrait faire un détour par le boulevard dangereux
pour retrouver le reste du gang…
PLAN DE SITUATION

Tableau des enjeux et références

